– Quand brusquement une part de « moi » redevient vivante, alors même que je l’avais oubliée, est-ce aussi un autre niveau de conscience ?
– Oui, mais les pensées se rajoutent par-dessus ta perception dans un processus difficile à stopper, « stopper le monde » des pensées est une grande œuvre, un art.
C’est « stopper le monde » que l’on fabrique par nos automatismes pour laisser grandir dans les sensations les échos de notre « connaissance silencieuse », échos vivant et endormis qui s’alignent selon notre vacuité au spectacle de la vie. Le vivant s’adresse au vivant qui nous habite lorsque la pensée ne lui fait pas obstacle.
– Quand des sensations très fortes me traversent le corps, sans qu’aucune pensée ne se manifeste, s’agit-il d’émotion ?
– Il y a deux origines aux sensations.
Les sensations sont ordonnées par la rencontre de notre vie interne avec la vie qui s’exprime tout autour. Mais nos pensées ont le moyen de synthétiser des tas d’émotions différentes, par conséquent ces émotions sont capables de générer elles aussi des sensations. Donc, la sensation est une validation de ces deux processus, il reste à savoir identifier ce qui les a générées, les pensées ou la « connaissance ».