Plume d’Eveil – Du conditionnement (5)

– Tu n’as pas besoin de moi pour voir ton reflet dans la glace et voir en ton visage ce que tes yeux disent.

Et si ta bouche est calme,

Et si tes tempes sont détendues,

Et si tes lèvres dissimulent un sourire,

Et si ton corps tout entier se fait comme celui d’un guerrier fort et tranquille.

Pour tout ça tu n’as pas besoin de moi.

Penser que tu es dans ce besoin vient de tes habitudes. Tes habitudes d’avoir peur, tes habitudes de douter de toi, tes habitudes de t’emballer comme un cheval.

Le cheval croit aussi que le fait de s’emballer va le sauver, alors il explose tout et rue et se sauve. En général c’est le contraire qui se passe, il se casse un membre ou rate ses rendez-vous avec la vie.

Tu n’as pas besoin de moi.

Je te le dis pour la centième fois et je sais que je te le dirai encore mille fois… (Sourire).

C’est quand tu le comprends qu’enfin tu peux faire appel à toi-même.

 

– Non, je n’ai pas besoin de toi, mais je suis rudement contente que tu sois là, ça te va comme ça ?

 

– Sourire…

 

Plume d’Éveil – Des mots (4)

– Je te l’ai dit, se taire n’est pas se bâillonner dans mon langage, il ne s’agit pas de se forcer à se taire si l’on a besoin de dire.

C’est ce besoin de dire qui disparaît, parce que disparaît la comédie et la danse des questions qui ne sont pas lorsque la clarté entre dans l’esprit.

 

– Je me fous de ce besoin de mots… Je veux aller au delà…

 

– On ne va pas au-delà. C’est l’au-delà qui vient en nous. Sous l’effort de la marche, le chemin persiste. Il n’y a pas de chemin comme tu le dis si bien dans ton blog.

Les questionnements et la volonté d’exprimer, de formuler, sont produits par les remous d’inquiétude. La clarté chasse tout cela.