Plume d’Éveil, De l’amour (15)

– As-tu remarqué, Ron, ce rythme du changement ?

Cela couve, vient se dire, et puis se passe quelque chose qui marque l’esprit… et là c’est comme le calme après la tempête… les changements n’interviendront que plus tard… à petites touches discrètes et pourtant…

*

– Le bonheur et la paix partagés.

Toutes les lumières brillent dans la même obscurité

Donnent naissance à des milliers de jours,

Ainsi créant le temps et l’espace d’aimer.

Si tu sens une force grandir en toi c’est bien que l’essentiel s’active, tu sais maintenant que l’amitié et l’amour existent, c’est ce qui se passe entre deux amis que nourrit l’amour dans ce monde, n’a-t-il pas dit ce Jésus « là où vous serez deux dans l’amour (ou en mon nom), je serai avec vous. » ?

Si les questions sont allées se promener sous d’autres cieux, c’est que tu reviens vers l’essentiel, tu ne te laisses plus distraire par des pensées qui dansent en rond, ne pense pas que notre relation puisse en souffrir, avec moins de questions, elle va se nourrir de nos confidences, de nos histoires à nous raconter, ce sera une suite, la meilleure et, il faut que j’apprenne à te parler de moi.

Plume d’Eveil – Du conditionnement (2)

– Ron, faut-il renoncer à cette idée que nous pouvons provoquer, accélérer, influencer ce processus de changement ?

Et toi ? As-tu renoncé ?

Et si pour l’ultime pas, il le fallait ? N’être plus d’aucune volonté ?

 

– Cette « volonté » de changer et de changer le monde bien entendu n’est pas claire.

C’est sans doute un caprice egotique, mais il provient d’un programme naturel je crois.

Le monde est dans une relation de cette nature avec les êtres vivants, il attend d’eux qu’ils ne se satisfassent jamais, qu’ils soient des artisans de leur maison, le monde est la maison. Il entend changer avec eux à chaque génération. Mais nos egos récupèrent cette « intention » et se l’approprient pour en gonfler d’arrogance.

Si je te réponds que j’ai renoncé à l’idée cela ne veut absolument pas dire que je ne participe pas malgré moi. Toute personne qui entreprend un travail sur « soi » stimule des autres à faire de même. Mais je le fais sans volonté, sans but, sans espoir, sans attente. Je le fais comme si je ne le faisais pas.

Le « sans conditionnement » n’existe pas et ne peut exister. La vie se construit sur le conditionnement et je ne crois pas en une perception libérée des conditionnements, la perception objective, ça n’existe pas.

Une perception est une suggestion, le résultat exact de la somme de conditions particulières, d’où le conditionnement. Certes, il y a des conditionnements « meilleurs » que d’autres.