– Dans la lumière de la matière, donc de la vie, centre et surface ne veulent rien dire, pas plus que côté ni sujet. Tout est imbriqué , des milliers de temps, des milliers d’espaces en un seul qui donne forme visible à la vie.
– Et l’inconscient est la porte qui s’ouvre sur ce « monde » ?
– Non, l’inconscient occupe sa place comme le conscient, les deux participent aux directions que prend l’être.
Conscient et inconscient sont comme les deux faces d’un même objet, leur rôle est d’aider à faire prendre une direction, émettre des actes.
Le supra mental n’est pas là. Cette pièce et son miroir ne le concernent pas, les actes et décisions non plus.
– Lorsque nous entrons dans ce que nous nommons le silence, est-ce le supra mental qui parle ?
– Le silence est la place disponible. C’est comme nettoyer le pont d’atterrissage… (Sourire). Le silence est le moyen.
Que fais-tu lorsque tu penses avoir entendu sonner à ta porte et que tu écoutes de la musique ?
– J’arrête le CD…
– C’est la même chose.
Le manque de silence est dû à la suractivité du conscient.
C’est pourquoi l’inconscient n’a pas beaucoup de problèmes pour recevoir les « infos » du supra conscient.
Si nous voulons admettre l’utilité d’un travail au sein du mental, il ne peut pas commencer ailleurs que dans le conscient.
Il présenterait donc l’apprentissage du renoncement à toutes les activités productrices de bruit.
– Les idées doivent être encore plus claires, non ?
– Quand on a plus aucune certitude, les idées commencent à être claires, oui.
Qu’est-ce qu’une vision claire ? C’est pouvoir marcher en voyant le sol devant soi, c’est encore pouvoir discerner le chemin un peu plus loin.
C’est encore voir jusqu’à la ligne d’horizon et pouvoir se dire, c’est là-bas que je veux aller.
C’est aussi savoir de quel point on est parti, etc.
Les idées claires sont des idées qui ont un lien entre elles et plus l’on voit de longueur à ce lien plus elles sont claires.