Fermeture

D’ici quelques temps je fermerai ce blog.

Pour retrouver ces échanges vous pouvez vous procurez le livre Plume d’Eveil

Ci-dessous quelques liens :

FNAC : https://www.fnac.com/a2836644/Ron-Uribe-Plume-d-eveil

Furet du Nord : https://www.furet.com/livre-pod/plume-d-eveil-ron-uribe-9782748351682.html

Sur le site de l’éditeur PUBLIBOOK : https://librairie.publibook.com/poesie/10460-plume-d-eveil-9782748351682.html?search_query=Ron+Uribe+&results=122

Sur le blog Plume d’Eveil tous les échanges et d’autres mots de Ron Uribe, extraits de son autre livre : http://plume-deveil.eklablog.com/

Je vous remercie de votre attention, je remercie Ron pour tout ce qui a été partagé.

Bonne continuation à tous…

Du mental (fin du livre)

Entendre le vivant au creux des mots

Entendre l’accomplissement et non la promesse

Entendre le libre, jamais atteint

Et qui pourtant s’offre là…

 

Maintenant refermer la fenêtre

Et sentir en soi, la fraîcheur de l’eau

Entendre le rire de l’enfant

Voir le sourire de l’ami

Non pas l’image plate du souvenir

Autre chose qui vibre de mille éclats.

Plume D’Éveil, Du mental (39)

Je te parlais de profondeur d’observation de ces phénomènes qui se produisent en nous, particulièrement quand nous nous sentons agités par une plus grande intensité de vie.

Mais une observation intérieure d’un simple mouvement de la respiration peut nous faire « voir » plus nettement la vérité de l’expérience, la respiration est bien davantage que les idées que l’on a sur elle, c’est vrai pour chaque geste physique et chaque mouvement de pensée, d’émotion, de sensation.

L’esprit sait adopter d’autres attitudes que celles qui appartiennent à la raison, il sait observer en silence et lorsqu’il fait cela, son regard entre dans les profondeurs de la matière, suivant ainsi des chemins que la pensée ordinaire ne peut qu’ignorer. C’est comme remonter une rivière vers sa source et découvrir ainsi, du bord de son radeau, des forêts inexplorées, des territoires inconnus et vierges de notre être.

Plume D’Éveil, Du mental (38)

– Oui, je ne peux rien dire d’autre.

Mais vois-tu, ça donne l’impression de tomber sans savoir si quelque chose amortira la chute, mourir quoi. Au fond, c’est vraiment mourir.

*

– (Sourire)… non, c’est une façon très noire de voir une naissance.

Même si c’est vrai que naître signifie prendre un ticket pour le cimentière.

*

– Tu vois la mort physique, elle vient, tu ne peux ni en décider, ni la refuser.

*

– Mais Michelle, on commence à mourir physiquement à quel moment selon toi ?

*

– Je te parle de ce moment définitif, sans retour…

*

– Oui, je sais bien mais la mort n’est pas que cela.

Ce que tu appelles la mort est le dernier moment d’une mort lente et cette mort lente peut aussi s’appeler la vie, c’est la même chose, la vie est sans retour également.

Mais au regard élargi, la mort et la vie se montrent semblables, il n’y a pas de séparation.

Ce qui fait qu’il est impossible de parler de l’une sans la « confondre » avec l’autre.

Plume D’Éveil, Du mental (37)

– Tu as dit …

 

– J’ai dit que les églises étaient faites pour accueillir un dieu qui n’a pas trouvé de place dans le cœur de l’homme.

Ce qui signifie aussi, qu’en construisant ses églises, l’homme fait l’aveu depuis 2000 ans qu’il n’était point question qu’il prête son cœur à dieu, que celui-ci pouvait bien coucher dehors.

 

Plume D’Éveil, Du mental (35)

– Depuis quand pense-t-on que les pensées cessent d’agir pendant le sommeil ?

Ou cessent-elles d’agir lorsqu’on n’est pas d’accord avec elles ?

Ou cessent-elles d’agir quand on n’en est pas conscient ?

Par définition les états, tout état, absolument tout état ne peut-être qu’à partir d’une pensée.

La contraction de ton diaphragme et la façon dont tes poumons se remplissent ou se vident, les pensées.

Le sphincter de ta vessie, de l’anus, la façon dont tes intestins vont faire passer les nutriments dans le sang.

Le moindre de tes poils qui se redresse sur ta peau.

*

– Pour toi tout est pensée…

*

– Non pas seulement pour moi, pour l’univers tout entier.

Tout le monde sait cela, même les asticots…

Plume D’Éveil, Du mental (34)

– Je reviens sur tes mots… ceux-là :

Je pose quatre pommes sur la table.

Je te demande de faire une recette de pâtisserie qui ne peut se faire autrement qu’avec quatre pommes.

Tu me dis oui ! Je m’y mets !

Je reviens deux heures plus tard, je vois qu’il y a une pomme sur la table.

Je te pose la question : « Pourquoi reste-t-il une pomme ? »

L’observation est voir qu’il fallait les quatre pommes pour faire ce gâteau. Mais l’esprit qui se croit malin se dit : « Je vais inventer une nouvelle recette et ferais l’économie d’une pomme ».

Ce que tu dis là aussi, c’est que quelque chose en nous, sait qu’il faut les quatre pommes et que nous n’écoutons pas.

 

– Oui.

 

– Ainsi dans la fonction de réfléchir, il y a quelque chose que nous savons nécessaire mais que nous ne faisons pas, regarder attentivement comme tu le disais l’autre jour, avant de…

 

– Oui.

 

– Ainsi nous réagissons en fonction du conditionnement mais nous ne pensons pas.

Oui, tout cela est juste.

Ce yoga… dans tes derniers mots, il parle de ça ?

 

– Aussi, oui.

 

– Là, tout est lié, et prend naissance dans le silence, tout est utile, mais dans une nouvelle compréhension.

Laisser grandir l’espace n’est pas une question de temps.

 

– Attention, ce sont des images. S’en servir oui, mais sans oublier que la grenouille une fois écartelée et disséquée, ne nous montrera plus ce qu’est la vie.

 

– L’espace est une image, oui.

 

– Tous les mots sont des images. Tant que nous usons de la pensée pour comprendre tout est image.

 

– Mais la pensée ne sert pas à comprendre.

 

– Absolument, car il n’y a rien à comprendre.

L’acte de « vouloir comprendre » est un jeu de l’esprit dans lequel il s’empêtre. Ainsi, il te détourne de la perception et quand tu perçois, il sonne n’alerte en tentant de « te », donc de « se » persuader que tu as besoin de lui pour connaître ta perception et pas seulement pour la connaître, mais pour la faire « tienne ».

 

– J’entends ce que tu dis, cela veut-il dire que la pensée ne doit absolument pas pénétrer de champ ?

 

– Oui, la pensée en tant qu’acteur, en tant que sujet, en tant que somme, en tant qu’étiqueteuse, en tant que patron.

 

– Le penseur quoi.

 

– Voilà ! Mais le penseur n’est que deux pour cent de l’activité mentale, la pensée neutre, c’est le reste.

 

Plume D’Éveil, Du mental (33)

– Parle-moi s’il te plaît, de l’incohérence des pensées, ça se présente comment vu de chez toi ?

– L ‘observation si tu veux résumer en un mot…

Je pose quatre pommes sur la table.

Je te demande de faire une recette de pâtisserie qui ne peut se faire autrement qu’avec quatre pommes.

Tu me dis oui ! Je m’y mets !

Je reviens deux heures plus tard, je vois qu’il y a une pomme sur la table.

Je te pose la question : « Pourquoi reste-t-il une pomme ? »

Et tu me réponds, finalement j’ai fait le gâteau avec trois pommes et j’ai gardé la quatrième pour faire un autre dessert.

Tout le monde te dira que c’est cela l’intelligence.

Tout le monde croit voir dans cette opération le signe d’une efficacité.

Peu verront que le gâteau dont il est question n’a jamais été fait, ne sera jamais mangé dans ces conditions.

Plume D’Éveil, Du mental (32)

– Dans la lumière de la matière, donc de la vie, centre et surface ne veulent rien dire, pas plus que côté ni sujet. Tout est imbriqué , des milliers de temps, des milliers d’espaces en un seul qui donne forme visible à la vie.

 

– Et l’inconscient est la porte qui s’ouvre sur ce « monde » ?

 

– Non, l’inconscient occupe sa place comme le conscient, les deux participent aux directions que prend l’être.

Conscient et inconscient sont comme les deux faces d’un même objet, leur rôle est d’aider à faire prendre une direction, émettre des actes.

Le supra mental n’est pas là. Cette pièce et son miroir ne le concernent pas, les actes et décisions non plus.

 

– Lorsque nous entrons dans ce que nous nommons le silence, est-ce le supra mental qui parle ?

 

– Le silence est la place disponible. C’est comme nettoyer le pont d’atterrissage… (Sourire). Le silence est le moyen.

Que fais-tu lorsque tu penses avoir entendu sonner à ta porte et que tu écoutes de la musique ?

 

 – J’arrête le CD…

 

– C’est la même chose.

 Le manque de silence est dû à la suractivité du conscient.

C’est pourquoi l’inconscient n’a pas beaucoup de problèmes pour recevoir les « infos » du supra conscient.

Si nous voulons admettre l’utilité d’un travail au sein du mental, il ne peut pas commencer ailleurs que dans le conscient.

Il présenterait donc l’apprentissage du renoncement à toutes les activités productrices de bruit.

 

– Les idées doivent être encore plus claires, non ?

 

– Quand on a plus aucune certitude, les idées commencent à être claires, oui.

Qu’est-ce qu’une vision claire ? C’est pouvoir marcher en voyant le sol devant soi, c’est encore pouvoir discerner le chemin un peu plus loin.

C’est encore voir jusqu’à la ligne d’horizon et pouvoir se dire, c’est là-bas que je veux aller.

C’est aussi savoir de quel point on est parti, etc.

Les idées claires sont des idées qui ont un lien entre elles et plus l’on voit de longueur à ce lien plus elles sont claires.